Négrier : qui se livrait à la traite des Noirs, au commerce des esclaves noirs.
Négrier : qui se livrait à la traite des Noirs, au commerce des esclaves noirs.
Troc : échange direct d’un bien contre un autre, sans argent.
Le commerce des esclaves, qu’on appelle « la traite des Noirs », est une affaire qui marche. Beaucoup de gens s’enrichissent sur le dos des esclaves. Plusieurs pays se lancent dans ce trafic géant qui a lieu entre trois continents. Le trajet des navires forme un triangle sur l’Océan, c’est pourquoi on l’appelle « le commerce triangulaire ». Découvre ses trois étapes.
Pour cela, fais glisser les premières marchandises sur le bateau.
Au départ, les négriers embarquent des fusils, de la poudre, des perles, de l’alcool, des barres de fer, de la laine, du tabac…
Je suis ce qu’on appelle un « négrier » parce que je fais le commerce des Noirs. Quel horrible mot ! Je suis propriétaire français de ce bateau. Pour les industries de mon pays, qui fabriquent du cuivre, du verre, du textile, des armes…, c’est le boom ! On en a du travail avec tout ce commerce ! Et je gagne beaucoup d’argent.
Maintenant, fais glisser les esclaves sur le bateau.
Une fois arrivés en Afrique, les négriers échangent leurs marchandises contre des esclaves. Ils n’utilisent pas d’argent, ils font du troc.
Nous, les capitaines de navire, nous sommes très recherchés. Il en faut des équipages pour tous ces navires chargés d’esclaves et de marchandises. Les constructeurs de navires et les armateurs, c’est-à-dire les propriétaires des bateaux, font fortune. Partout, en Europe, en Amérique et en Afrique, des ports se développent.
Maintenant, fais glisser les marchandises tropicales sur le navire.
Les Antilles, qui se trouvent à l’est des États-Unis actuels - eh oui ! les États-Unis en tant que pays n’existent pas encore au début du 18e siècle — le Brésil, mais aussi le Mexique, le Pérou, le Colombie et le Venezuela… dans tous ces pays, on s’échange des esclaves contre des produits tropicaux fabriqués sur place.
Moi, je fais de bonnes affaires. Je vends à un très bon prix aux Européens du sucre, du café, du tabac, du coton, du rhum… Ils en raffolent. Et, pour s’occuper de toutes ces cultures, j’achète des dizaines d’esclaves. Plus les Européens veulent de produits tropicaux, plus j’achète d’esclaves.
Clique sur le navire pour décharger sa cargaison.
C’est encore moi qui récupère la cargaison pour la vendre à mes compatriotes. Et je m’enrichis encore plus, mais je ne suis pas le seul.
Oui, les États s’enrichissent aussi. Grâce à la traite des Noirs, nous, les gouvernants, nous remplissons les caisses de nos pays en prélevant des taxes. Eh oui ! à chaque fois qu’un produit entre ou sort de nos frontières, nous prélevons une partie des gains.
Au 17e siècle, l’Angleterre et la Hollande sont les pays qui s’enrichissent le plus avec la traite des Noirs. Au 18e siècle, la France devient numéro deux derrière l’Angleterre. Viennent ensuite la Suède, le Danemark, l’Espagne et le Portugal.
Au 19e siècle, le Brésil passe en tête.
En France, plusieurs grands ports ont prospéré grâce au commerce des esclaves : Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Marseille. Au 18e siècle, Nantes est le plus grand port négrier de France. Les deux tiers des expéditions françaises partent de là. La ville restera spécialisée dans la traite des Noirs pendant un siècle.
Voilà, tu sais tout sur le commerce triangulaire, un bien sinistre commerce. Quand il y a de l’argent en jeu, les hommes perdent souvent la tête.
Si tu veux revoir le parcours, clique sur l’icône symbolisant les mains enchaînées.